Le cimetière de Boismoreau à Vannes a ouvert ses portes le 17 février 1792.
Comme
beaucoup de cimetières de cette époque, sa création a pour but de
rassembler les cimetières situés autour des églises pour des questions
de santé publique.
L'une d'elle, "La Croix Fitzgerald"a été classée monunent historique en 1937.
Elle marque la dernière demeure du jeune irlandais de 16 ans Gerarld Fitzgerald Lentaigne de Tallagh.
Il faisait ses études au lycée Saint-François-Xavier quand il meurt en 1867.
Ses parents ne purent le rapatrier et lui offrirent une belle sépulture.
La croix est de style irlandais et possède un pinacle à son sommet où est écrit: « Priez pour l'âme de Gerald ».
En Bretagne on retrouve énormément de croix en fonte.
Ces croix sont
devenues très populaires à partir des années 1860 à cause de leurs prix
rendus attractifs par l'expansion du chemin de fer.
On pouvait retrouver de nombreux modèles standardisés dans les catalogues des Fonderies ou des Haut-Fourneaux de l'époque.
Elles prirent le pas sur les traditionnelles croix en pierre ou en bois.
Ici
elles sont en fonte creuse, décorées de guirlandes à l'inspiration
végétale (traditionnellement du lierre, des roseaux, des lys, des roses,
des pensée, des immortelles, des chrysanthème ou encore des chardons),
avec parfois la figure du Christ ou de la vierge Marie.
Elles ont souvent été repeintes, parfois dans des teintes surprenants mais plus generalement en blanc ou en argent.
Je leur trouve un beau charme rétro.
Le cimetière possède un carré militaire plutôt vaste au vue de la taille des lieux.
A
la fin de la première guerre mondiale, les familles eurent deux choix
pour l'inhumation de leurs proches: la sépulture familiale ou une
sépulture entretenue à perpétuité aux frais de l’État.
Parfois les deux types de tombes se mêlent et créent un espace mixte.
A
Boismoreau le carré fut créé en 1968 en regroupant les tombes des
soldats morts pour la France de la Guerre 14-18 qui étaient autrefois
dispersées.
En faisant mes recherches je me suis aperçue que l'espace
avait été recemment recouvert de terre et de gazon pour un aspect moins
minéral.
Près de 400 soldats reposent ici, la plupart sont morts de maladie ou de blessures dans les hôpitaux de Vannes.
Nous avons terminé la visite par le Carré des Prêtres.
Beaucoup d'entre eux sont enterrés dans des caveaux collectifs tandis que d'autres (particulièrement des évêques) possèdent leur propres tombes.
Ainsi le prêtre Louis Leleu est représenté à genoux, position qu'il a souhaité prendre pour attendre la mort.
Il fait l'objet d'un culte autour de la protection des enfants. Sa tombe est entourée de plaques de remerciement, de plantes ou d'objets servant d'ex-voto pour demander son aide.
Monseigneur de la Motte (Charles-Jean de La Motte de Broons de Vauvert) est lui sous un très beau tombeau néo-gothique datant de la deuxième moitié du 19eme siecle.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire